Pendant la guerre hispano-américaine de la fin du siècle dernier, se produisit le fait suivant rapporté par un témoin.
Un jeune officier américain parcourait un champ de bataille. Un silence impressionnant régnait sur ce champ de mort, tout à l'heure si bruyant. Subitement, l'officier entendit des gémissements. Quelqu'un vivait encore.
Il se dirigea vers l'endroit d'où provenaient les cris et arriva près d'un pauvre soldat espagnol qui paraissait mortellement atteint.
Pris de pitié, le jeune officier saisit la gourde qui pendait à son côté et se pencha sur le blessé pour lui donner à boire. Mais celui-ci, se méprenant sur les intentions de celui qui portait un uniforme ennemi, crut qu'il venait l'achever. Peut-être, dans l'état de faiblesse extrême où il devait se trouver, la gourde lui parut-elle une arme.
Le fait est que, ramassant toutes ses forces, il réussit à se soulever et plongea son poignard dans la poitrine de celui qui ne lui voulait que du bien.
Cette affreuse méprise illustre l'attitude de ces gens qui ne manquent pas une occasion de s'attaquer à un DIEU qui est venu les sauver en la personne de son Fils.
Ce sont les hommes eux-mêmes qui ont frappé Celui qui est venu se pencher sur leurs souffrances pour les guérir.
Le Vendredi Saint, la foule a réclamé la mort de JESUS en criant :
" Crucifie... Crucifie... "
" Pilate leur dit : Que ferai–je donc de JESUS, qu’on appelle CHRIST ? Tous répondirent : Qu’il soit crucifié ! Le gouverneur dit : Mais quel mal a–t–il fait ? Et ils crièrent encore plus fort : Qu’il soit crucifié ! "
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)