On lit dans le Talmud qu'un rabbin avait eu deux fils.
Ils lui étaient d'autant plus chers qu'il les avait eus dans sa vieillesse.
Comme il était en voyage, il arriva que ses deux fils moururent le même jour, de la même maladie.
Sa femme les coucha dans la chambre haute.
Le lendemain matin, le rabbin rentrait de voyage.
Sa femme se trouvait sur le seuil de la porte.
Avant de laisser rentrer son mari, elle lui dit :
- Dis-moi, quand quelqu'un vous a confié en dépôt un objet précieux, s'il vient à le réclamer, ne doit-on pas le lui rendre immédiatement ?
- Certes, répondit le mari, agir autrement serait contraire à la loi divine.
- Eh bien, reprit la femme, le Seigneur nous avait confié un précieux dépôt, nos fils, mais en ton absence Il est venu les rechercher.
Le rabbin comprit, pencha la tête, et dit, comme un de ses lointains ancêtres l'avait fait :
" L'Eternel avait donné, l'Eternel a repris. Que son Saint Nom soit béni ! "
(livre de Job chapitre 1 verset 21)
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)