L'Empereur Napoléon passait une revue de ses troupes sur la place du Carrousel, à Paris.
Soudain son cheval se cabra et partit au grand galop. L'Empereur fut obligé de se retenir à la selle. Alors un soldat, se précipitant hors des rangs, sauta à la tête du cheval, saisit la bride et la tendit respectueusement au cavalier.
- Merci bien "Capitaine", lui dit l'Empereur, par jeu.
Mais le soldat prit cette parole au mot, et demanda :
- De quel régiment, Sire ?
Devant une telle confiance, l'Empereur sentit qu'il ne pouvait le décevoir :
- De ma Garde ! répondit-il.
Puis il partit au galop.
Sans hésiter, le soldat s'approcha du groupe formé par les officiers. L'un d'eux lui cria sur un ton rogue :
- Que viens-tu faire ici ?
- Je suis Capitaine ! répondit le soldat.
- Toi ? Tu es fou !
- Il me l'a dit, reprit l'homme en montrant l'Empereur au loin, et je suis même Capitaine de la Garde !
- Je vous demande pardon, Capitaine, je l'ignorais.
Cette confiance enfantine que ce soldat accordait à tous les mots sortis de la bouche de son Empereur est un exemple pour le chrétien. Il doit se saisir, lui aussi, de toutes les paroles de DIEU, se les approprier sans hésitation.
Alors, comment DIEU pourrait-Il refuser de lui accorder ce dont il s'est déjà emparé, avec la sainte hardiesse de la Foi ?
" Quiconque croit en Lui ne sera pas confus. "
(Epitre aux Romains chapitre 10 verset 11)
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)