On trouve chez un écrivain persan, l'anecdote suivante qui le concerne lui-même.
Il avait l'habitude de se lever la nuit pour veiller, prier, et lire quelque ouvrage religieux.
Une nuit, son père s'étant levé le trouva ainsi :
- Que fais-tu ? Pourquoi ne dors-tu pas ?
- Vois, répondit-il, tous les autres enfants sont plongés dans un profond sommeil, qui n'a rien de religieux, tandis que moi, je veille pour louer DIEU.
- Mon fils, répliqua le père, je pense qu'il te vaudrait mieux dormir d'un sommeil qui n'aurait rien de religieux que de te tenir éveillé pour trouver à redire à tes frères.
Sache que ta piété, elle, n'est nullement religieuse.
Prenons garde de ne pas nous vanter de notre piété pour juger les autres.
La parabole du pharisien et du publicain est instructive à cet égard.
" JESUS dit encore cette parabole, en vue de certaines personnes se persuadant qu’elles étaient justes, et ne faisant aucun cas des autres : Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était pharisien, et l’autre publicain. Le pharisien, debout, priait ainsi en lui–même : O DIEU, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O DIEU, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur. Je vous le dis, celui–ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. "
(Evangile de Luc chapitre 18 versets 9 à 14)
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)