Deux chrétiens s'entretenaient de choses très sérieuses ; mais tout d'un coup la conversation dévia et prit un tour très différent.
L'un d'eux se mit à émettre des doutes sur les sentiments de tel ou tel, ou même sur leur moralité.
- Attention, dit l'autre, j'aimerais bien savoir si cela peut passer par mes trois passoires.
- Que voulez-vous dire ?
- D'abord, je vous demanderai si votre histoire est vraie. Etes-vous bien certain de ce que vous avancez ?
- Oh, fit l'autre, c'est "Z" qui me l'a raconté lui-même, pourtant il est un grand ami de "X".
- Cela ne veut rien dire. Il y a malheureusement de faux amis. Secondement, êtes-vous certain d'être dans la charité recommandée par l'apôtre Paul ?
- Non, je ne pense pas.
- Troisièmement, est-ce utile de raconter ces choses ?
D'en parler ainsi ne changera rien et ne nous fera aucun bien.
Arrêtez-vous donc, puisque tout ce que vous dites n'est ni certain, ni charitable, ni utile.
Avons-nous ces trois passoires, et surtout savons-nous les utiliser pour arrêter les propos qui ne sont ni certains, ni charitables, ni utiles ?
" Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher. Mais celui qui retient ses lèvres est un homme prudent. "
(livre des Proverbes chapitre 10 verset 19)
" Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son coeur, la religion de cet homme est vaine. "
(Epitre de Jacques chapitre 1 verset 26)
" Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride. "
(Epitre de Jacques chapitre 3 verset 2)
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)