Un jour, un paysan conduisait sa charrette. Imprudemment, il s'approcha trop près du bord de la route.
La voiture bascula et se renversa au bas du talus. Le cheval pris dans les brancards se débattait envoyant de furieuses ruades. Il était impossible de l'approcher.
Son maître essayait vainement de l'apaiser. Il se demandait que faire, quand un témoin de l'accident lui dit :
- N'essayez pas de l'approcher maintenant, mais laissez-le se débattre jusqu'à épuisement. Vous verrez qu'il se calmera de lui-même. Il ne bougera plus et vous laissera faire. Vous pourrez alors le dételer et vous le remettrez sur ses jambes.
Le conseil était bon.
Au bout d'un certain temps, le cheval cessa ses efforts pour se redresser lui-même. Quand son maître s'approcha de lui, il se laissa faire docilement, et fut bientôt de nouveau sur ses jambes.
Le Seigneur doit souvent employer avec les hommes la même méthode. Nous nous débattons dans nos difficultés, nous cherchons une issue sans résultat.
Ainsi nous empêchons le Seigneur de venir à notre aide. Par nos vains efforts nous retardons le moment où Il pourra se saisir de nous, et nous relever.
La plus grande difficulté pour sauver un homme en train de se noyer est qu'il se débat instinctivement, et qu'il empêche ainsi son sauveteur de l'approcher.
Il devient le principal obstacle à son salut.
" Moïse répondit au peuple : Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Eternel va vous accorder en ce jour ; car les Egyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais. L’Eternel combattra pour vous ; et vous, gardez le silence. "
(livre de l'Exode chapitre 14 versets 12 à 14)
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)