Le grand violoniste Sarasate avait un violon dont l'histoire mérite d'être racontée.
Il avait été découvert, chez un maréchal ferrant, pendu au plafond de la forge et recouvert d'une épaisse couche de suie et de poussière, par un voyageur qui avait dû s'arrêter là pour faire ferrer son cheval.
Il demanda à l'homme comment ce violon était venu là.
Le maréchal ferrant répondit :
- Il m'a été laissé en paiement par un voyageur que je n'ai jamais revu. Si vous voulez le prendre, je n'en fais rien.
Le voyageur prit l'instrument et l'emporta chez lui.
Il s'aperçut, après l'avoir dégagé de sa gangue de suie et de poussière, que cet instrument était un violon de grande qualité.
Plus tard, Sarasate l'acquit et en fit son violon préféré.
Qui eut pensé que l'instrument pendu au plafond d'une forge et noir de suie pourrait un jour faire vibrer d'émotion des foules enthousiastes dans les grandes capitales mondiales.
De même Christ est le grand Artiste capable de purifier entièrement une âme de ses souillures et d'en faire jaillir de merveilleuses louanges à la gloire de Son Nom !
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)