Un jour d'hiver, un groupe de touristes visitant les célèbres chutes du Niagara fut alerté par des cris déchirants.
Bientôt ils virent apparaître, à la surface des eaux qui se précipitaient en bouillonnant vers l'abîme, un énorme vautour posé sur une chose informe.
Cette chose le retenait captif car on le voyait battre désespérément des ailes pour s'envoler. Mais vainement. Il ne pouvait s'arracher à cette chose.
Quelques instants plus tard, on le vit être précipité dans le vide et être englouti beaucoup plus bas dans les eaux tumultueuses.
Que lui était-il donc arrivé ? Il avait aperçu, flottant à la surface du fleuve, le cadavre d'un énorme buffle. Il avait fondu sur cette magnifique proie.
Il avait enfoncé profondément ses griffes dans la chair et il avait commencé son festin sans se soucier du courant qui l'entraînait toujours plus vite avec sa proie.
Quand il aperçut la chute et se rendit compte du danger, il était trop tard. Il lui fut impossible de se dégager pour prendre son vol.
Nous avons dit que ceci se passait en hiver. Des glaçons s'étaient formés, enserrant ses griffes dans la chair du buffle pour ne former qu'un seul bloc.
Beaucoup de gens agissent comme ce vautour.
Ils aperçoivent le péché comme une proie tentante. Ils s'y précipitent et s'en nourrissent. Ils ne prennent pas garde que le courant de la vie les entraîne vers la mort et le jugement.
Quand ils s'en aperçoivent, c'est malheureusement trop tard. Ils ne peuvent se dégager.
Ils demeurent rivés au péché dont ils se sont repus durant leur vie.
" Aujourd'hui si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur. "
(Epitre aux Hébreux chapitre 4 verset 7)
" Car il dit : Au temps favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru. Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. "
(2 ème Epitre aux Corinthiens chapitre 6 verset 2)
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)