Un jeune homme disait un jour d'un ton léger :
- Oh !... J'ai de mauvaises habitudes, mais quand je voudrai, je saurai m'en débarrasser... plus tard !
Il parlait ainsi devant un chrétien qui lui répondit, en lui désignant une petite plante à peine sortie de terre :
- Voudriez-vous déraciner cette plante ?
- Oh, c'est bien facile, dit le jeune homme qui arracha d'une seule main, et sans grands efforts, la faible plante.
- Maintenant, reprit le chrétien, en montrant un buisson, voudriez-vous déraciner ce buisson ? Cette fois, le jeune homme dut employer les deux mains et ne vint à bout de la résistance du buisson qu'avec beaucoup de peine.
- Maintenant, dit encore le chrétien, voudriez-vous déraciner cet arbre ?
- Mais, s'écria le jeune homme, c'est impossible ! Il faudrait tout une équipe de bûcherons !
- Alors, comprenez, jeune homme, qu'il faut déraciner les mauvaises habitudes avant qu'elles aient poussé des racines tellement profondes qu'il nous devienne impossible de les "arracher" de notre cœur. Vous avez dit tout à l'heure : "quand je voudrai". Pour vouloir, n'attendez pas le moment de ne plus pouvoir.
Les paroles de ce chrétien étaient sages. Beaucoup de gens deviennent les esclaves de vices et de passions dont ils avaient pensé à tort qu'ils pourraient s'en débarrasser par un petit effort de volonté.
Le Seigneur a dit :
" Si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car il est avantageux pour toi qu'un seul de tes membres périsse et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. "
(Evangile de Matthieu chapitre 5 verset 29)
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)