Un jour, un serviteur de DIEU dut aller dans la morgue d'une grande ville pour effectuer la reconnaissance d'un corps dont l'identité demeurait à prouver.
C'était en plein été. Il faisait très chaud, et les odeurs étaient presque insupportables.
A la grande surprise du visiteur (il était 4 heures de l'après-midi), le gardien était occupé à étendre du beurre sur son pain, sans paraître incommodé le moins du monde.
Il mangeait de très bon appétit.
Avant de quitter ce lieu, le serviteur de DIEU ne put s'empêcher de lui demander :
- Les odeurs ne vous incommodent-elles pas ?
- Oh non ! répondit-il, je suis là depuis plus de vingt ans. Je ne sens plus rien.
Puis il ajouta :
- Mon nez est mort.
C'était bien vrai. Il avait toujours son nez, mais un nez devenu parfaitement inutile.
A force de vivre au milieu des odeurs, on finit par perdre l'odorat.
Il est non moins vrai qu'à force de vivre dans un monde corrompu, où les valeurs morales sont bafouées, nous risquons de ne plus réagir et de perdre notre sens moral.
" Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. "
(Evangile de Jean chapitre 17 verset 15)
Extrait du livre d'André THOMAS-BRES "Anecdotes qui font réfléchir" (Editions J.V.B.)